Problème de santé majeur, l’amiante continue d’être au premier plan dans le domaine du travail, en se positionnant à la seconde place comme cause de maladies professionnelles graves, telles que le cancer broncho-pulmonaire ou le mésothéliome.
Dans cet environnement, les ouvriers des chantiers, qualifiés de sentinelles du milieu environnemental au sein du documentaire Les sentinelles du réalisateur Pierre Pézerat qui sortira sur les écrans le 8 novembre, comptent parmi les nombreuses victimes de ce fléau et ce film décrit leur combat qui nous concerne tous, pour trouver des solutions durables afin de lutter contre ce polluant mortel qui sévit dans les constructions.
Dans le secteur du BTP, dont tous les acteurs évoluent au sein d’un environnement souvent amianté, les mesures d’empoussièrement sont un outil particulièrement efficace pour évaluer le taux de présence de fibres d’amiante dans l’air et se traduisent par des mesures individuelles sur opérateurs ou des mesures environnementales d’air amiante. Dans la première catégorie, il s’agit d’évaluer le niveau d’empoussièrement généré par la mise en œuvre de processus, afin de contrôler la présence de fibres d’amiante au sein des postes de travail des chantiers relevant de travaux de sous-section 3 ou 4.
Dans la seconde catégorie, il s’agit de s’assurer de l’absence de pollution dans l’environnement du chantier. Les mesures environnementales d’air amiante peuvent être réalisées lors de la présence avérée d’amiante à l’état dégradé ou après les analyses libératoires de fin de travaux et de restitution finale. Dans tous les cas de figure, les mesures individuelles liées aux processus comme les mesures environnementales d’air amiante sont opérées selon une stratégie d’échantillonnage qui se traduit par des prélèvements d’air à des emplacements bien précis et qui toutes aboutissent à une analyse par des techniques de microscopie adaptées.
Une telle démarche génère immanquablement des résultats très précis qui permettent de déterminer avec exactitude les dispositions à prendre en cas d’anomalie et de parfaire les modes opératoires pour assainir le patrimoine bâti. Récemment, le projet Carto amiante, véritable campagne de mesurages sur presque déjà 300 chantiers du BTP comportant des MPCA, dont certains situés à Marseille et dans la région PACA, a publié un premier bilan particulièrement positif le 10 octobre 2017. En effet, les mesures d’empoussièrement effectuées lors d’interventions sur des MPCA selon les processus de travail actuels ont fait ressortir 97 % de résultats de niveau 1, soit un empoussièrement très faible d’amiante, dont 75 % inférieurs à 5 fibres par litre.
Ces conclusions attestent de la maîtrise des processus de travail mis en œuvre à l’heure actuelle, à laquelle les mesures d’empoussièrement réalisées en amont, lors de la phase de recherche et grâce à un haut degré de précision, ont de toute évidence fortement contribué et continuent de le faire.
LEGIMETRIE - Diagnostics avant travaux Marseille